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RAPPORT MONDIAL / VUES DU FRONT

Pourquoi les gens perdent-ils encore la vie et leurs moyens de subsistance à cause des catastrophes ?

Les personnes

Les pays

Les organisations

Les communautés

Introduction

Voilà des décennies que les gouvernements, les institutions internationales, les organisations de la société civile et les populations vulnérables s’efforcent de prévenir les catastrophes. Des politiques mondiales et nationales ont été élaborées au fil des ans. Et pourtant, jour après jour, les inondations, la sécheresse, les maladies, les pénuries alimentaires, la pauvreté et les conflits continuent de faire des victimes. En 2019, plus que 200 organisations de la société civile, issues de plus que 40 pays, ont entrepris des démarches pour identifier les causes de ces problèmes, et à cette fin elles ont interrogé les personnes directement affectées.

Mené par des membres de GNDR, le programme Vues du Front 2019 a permis à ce jour d’enquêter sur le terrain plus que 100 000 personnes vivant dans 625 communautés. Nous avons échangé avec les populations, les membres de l’administration locale et les représentants des organisations de la société civile, et nous avons réuni des groupes de discussion.

Vues du Front représente la plus grande étude mondiale indépendante jamais entreprise portant sur les risques de catastrophes au niveau local.

Les participants ont été interrogés sur les menaces auxquelles ils sont confrontés (comme les inondations, les tremblements de terre, les glissements de terrain et la perte d’emploi, pour n’en citer que quelques-unes), sur les mesures à prendre pour prévenir les catastrophes et sur les freins à la mise en place de ces mesures.

En analysant les résultats de l’enquête, nous avons tiré neuf conclusions essentielles. Ce sont les principales raisons pour lesquelles, selon le rapport qu’ont fait les personnes qui vivent dans les endroits les plus exposés, des personnes perdent encore la vie et leurs moyens de subsistance à la suite de catastrophes.

Conclusions

DES MENACES COMPLEXES NECESSITENT DES SOLUTIONS INTEGREES

Les mesures de prévention non structurelles sont essentielles, mais elles sont souvent négligées.

EXCLUSION COMMUNAUTAIRE

Les personnes qui risquent le plus d’être touchées par une catastrophe ne participent pas aux décisions concernant la réduction de leurs propres risques.

MAUVAISE PLANIFICATION DE LA PARTICIPATION

L’horaire et la facilité d’accès sont essentiels à la participation des communautés aux plans et actions de résilience – mais sont rarement pris en compte.

RESPONSABILITÉS NON ATTRIBUÉES

De nombreuses administrations locales ne disposent pas d’un département spécifique ou de mécanismes juridiques habilités à évaluer et traiter les menaces auxquelles une communauté est confrontée.

MANQUE DE RENSEIGNEMENTS

Les gouvernements produisent toujours plus d’informations sur les risques de catastrophe et leurs initiatives de renforcement de la résilience, mais ces informations n’atteignent pas les communautés.

ABSENCE DE FINANCEMENT LOCAL

Les communautés exposées aux catastrophes ne sont pas en mesure d’accéder directement à des fonds pour renforcer leur propre résilience.

VOIX PERDUES

Les organisations de la société civile ne partagent pas systématiquement avec les décideurs nationaux et internationaux l’expérience concrète des catastrophes dans la communauté.

UN DÉVELOPPEMENT QUI NE TIENT PAS COMPTE DU RISQUE

Les projets de développement local tiennent rarement compte des risques auxquels les communautés sont confrontées.

ÉCOSYSTÈMES SOUS-UTILISÉS

Dans les politiques et les pratiques de réduction des risques de catastrophes, aux niveaux local et national, il faut faire davantage pour intégrer les approches fondées sur les écosystèmes.