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CONCLUSION 3

Mauvaise planification de la participation

Le problème

L’horaire et la facilité d’accès sont essentiels à la participation des communautés aux plans et actions de résilience – mais sont rarement pris en compte.

La facilité d’accès est la principale raison pour laquelle les membres de la communauté participent aux processus de renforcement de la résilience.

Faits essentiels

Il est souvent impossible de participer aux réunions organisées pour consulter la communauté sur les plans et les initiatives de réduction des risques parce qu’elles coïncident souvent avec les obligations des personnes en matière de travail et de garde d’enfants.

Quand ils programment des consultations, les gouvernements tiennent rarement compte des éventuelles différences ethniques ou religieuses qui peuvent entraver la participation de certaines personnes.

Certains membres de la communauté pensent que la participation à la planification en cas de catastrophe est une perte de temps.

quote

« Pour assister aux réunions de l’administration locale, je dois traverser trois rivières. Il faut deux heures, en prenant plusieurs modes de transport. »

— Dologobinda Samal, Odisha, Inde

Vue d’ensemble

Lorsque l’on tient soigneusement compte de l’emploi du temps des gens, les communautés sont plus susceptibles de participer aux consultations sur les plans et les actions de résilience.

Pour assurer la possibilité de la participation de tous, les gouvernements doivent prendre en compte les obligations des citoyens en matière de travail et de garde d’enfants, les calendriers saisonniers des agriculteurs, ainsi que les différences ethniques et religieuses.

Lorsque les parents sont responsables de l’éducation des enfants, il y aura des moments dans la journée où il ne leur sera pas pratique de quitter la maison. Lorsque les gens travaillent en dehors de la ville, les consultations gouvernementales pendant les heures de travail ne conviennent pas. Dans de nombreuses communautés, ces rôles sont traditionnellement assumés respectivement par les femmes et les hommes.

Le choix de l’horaire est le facteur déterminant pour la participation des femmes, des personnes handicapées et des personnes âgées.

En cas de catastrophe, la consultation des communautés est plus importante que jamais, mais les gens sont occupés à essayer de survivre.

En cas de catastrophe, la consultation des communautés est plus importante que jamais, mais les populations sont occupées à essayer de survivre. L’expérience des membres de GNDR pendant la pandémie de Covid-19 a montré que la consultation des communautés peut aider les gouvernements à obtenir des informations opportunes sur leurs besoins.

 

Toutes les données de Vues du front sont accessibles au public pour consultation en ligne à l’adresse : – avec la possibilité de les désagréger par pays et classe de personnes interrogées entre autres. Vous pouvez également vous renseigner sur la méthodologie à l’adresse.

Références et photos

Photo (en haut) : Une maman et son bébé au Sénégal. Les deux tiers des membres des communautés qui ont participé à Vues du front dans le pays rapportent que le gouvernement ne les fait que rarement participer à l’évaluation des menaces, la planification et l’élaboration des politiques en cas de catastrophe, pas plus qu’à la mise en œuvre des actions. Photo : Srijan Nandan/GNDR

Photo et citation (ci-dessus) : Dologobinda Samal, 63 ans, résident de Jayasankhpur, en Inde, a participé à l’enquête Vues du front. Un accident survenu il y a deux ans l’empêche de marcher. Il dit : « J’ai demandé plusieurs fois au Panchayat (conseil du village) un tricycle à assistance électrique, mais personne n’écoute. À soixante-trois ans, il m’est difficile d’utiliser un tricycle à propulsion manuelle. Pendant la mousson, il serait utile d’évacuer rapidement. » Photo : Sarika Gulati/GNDR