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CONCLUSION 4

Responsabilités non attribuées

Le problème

De nombreuses administrations locales ne disposent pas d’un département spécifique ou de mécanismes juridiques habilités à évaluer et traiter les menaces auxquelles une communauté est confrontée.

La moitié des personnes interrogées au sein des administrations locales déclarent qu’aucun bureau n’est spécifiquement chargé d’évaluer et de traiter les risques pour la communauté.

Faits essentiels

Les ministères nomment rarement du personnel pour effectuer spécifiquement des évaluations de risques avec les communautés.

51 % des personnes interrogées au sein des administrations locales ont déclaré qu’elles ne disposaient d’aucun mécanisme juridique pour organiser l’engagement des communautés dans le renforcement de la résilience.

Souvent, les gouvernements ne délèguent pas suffisamment de pouvoirs aux niveaux administratifs inférieurs pour que ceux-ci puissent faire participer les communautés locales.

quote

« Il y a une interaction active avec notre administration locale. Chaque fois qu’il y a un risque d’inondation dans la communauté, le conseil du barangay demande la présence de membres de Buklod Tao pour siéger avec les responsables du conseil. »

— Manuel Abinales, Buklod Tao, Philippines

Vue d’ensemble

S’il existe de bonnes pratiques, comme dans le cas de Buklod Tao aux Philippines, il arrive dans de nombreux ministères que personne ne soit spécifiquement désigné pour gérer les activités de réduction des risques de catastrophe. La responsabilité est souvent confiée à des personnes qui exercent déjà d’autres fonctions.

Il est très rare qu’une personne soit chargée de consulter les communautés sur les menaces auxquelles elles sont confrontées. Les données de Vues du front montrent que ce phénomène est particulièrement fréquent dans les zones rurales. Le personnel nommé ne possède souvent pas le savoir-faire ni les compétences nécessaires.

La responsabilité de la réduction des risques de catastrophe est rarement décentralisée.

De même, l’autorité et les ressources nécessaires à la mise en œuvre des activités ne sont pas suffisamment déléguées aux niveaux inférieurs de l’administration. Par conséquent, les communautés locales peuvent passer à côté d’interactions cruciales avec le représentant du gouvernement responsable de la conception des activités de réduction des risques de catastrophe.  

 

Toutes les données de Vues du front sont accessibles au public pour consultation en ligne à l’adresse : – avec la possibilité de les désagréger par pays et classe de personnes interrogées entre autres. Vous pouvez également vous renseigner sur la méthodologie à l’adresse.

Références et photos

Photo (en haut) : Lors d’un tour dans le quartier de Namuwongo, à Kampala, l’un des responsables du conseil local explique comment les gens vivent dans des endroits très confinés. Une famille moyenne de quatre ou cinq membres vit souvent dans deux pièces seulement. Neuf représentants de l’administration locale de cette région ont participé à l’enquête Vues du front. Six d’entre eux ont dit que les risques et les approches visant à réduire ces risques sont rarement bien pris en compte lors de la proposition ou de l’approbation d’un projet local d’investissement. Photo : Jjumba Martin/GNDR

Photo et citation (ci-dessus) : Manuel Abinales est un responsable communautaire de San Mateo, aux Philippines. En 1996, il a créé une organisation locale appelée Buklod Tao pour entreprendre des activités de préparation aux catastrophes menées par la communauté.