CONCLUSION 5
Manque de renseignementLe problème
Faits essentiels
« En cas de fortes pluies, nous recevons des informations au préalable par des annonces à la télévision ou par haut-parleur. Nous sommes tout à fait prêts. »
— Manorama Behra, Odisha, Inde
Vue d’ensemble
De nombreux gouvernements intensifient leurs efforts pour faire participer les citoyens, et l’utilisation des nouvelles technologies peut permettre un partage plus systématique des évaluations des risques de catastrophe, ainsi que des plans et des activités s’y rapportant.
Par exemple, le Pacific Climate Change Science Program [programme scientifique sur le changement climatique] au Timor oriental a rassemblé les communautés, les partenaires locaux, les ONGI et les administrations afin d’exploiter les connaissances scientifiques et locales pour la réduction des risques de catastrophe et l’adaptation au changement climatique.
En conséquence, les membres de la communauté ont maintenant plus de connaissances et un meilleur accès aux renseignements sur l’impact local du changement climatique. De plus les plans des communautés et des administrations locales sont davantage capables d’intégrer les connaissances scientifiques et locales, ce qui permet d’améliorer les moyens de subsistance.4
Mais ces efforts ne sont efficaces que si les gens ont la possibilité d’accéder à l’information, et y accèdent effectivement.
Par exemple, au Nigeria, 75 % de la population a le sentiment de ne pas recevoir d’informations de la part du gouvernement sur les actions entreprises pour la réduction des risques de catastrophes. Inversement, près de 60 % des représentants du gouvernement estiment que l’information est partagée avec la communauté.
Au Vietnam, les membres de la communauté et les administrations locales sont toutes deux très positives quant au niveau de partage de l’information. Cependant, les groupes de discussion soulignent qu’il y a tout de même un manque de renseignements sur certains sujets spécifiques.
Au Nigeria, les informations fournies par le gouvernement portent principalement sur la préparation aux catastrophes et les alertes précoces, mais guère sur la réduction des risques et le renforcement de la résilience.
Les données de Vues du front laissent entendre que les communautés n’ont pas accès à l’information, même quand celle-ci est disponible.
De nombreuses personnes ignorent parfois l’existence de ces renseignements. Et de toute évidence l’accès à ces informations rencontre des obstacles. Les gouvernements communiquent souvent dans les langues officielles, qui ne sont pas forcément parlées par tout le monde. Les personnes en situation de handicap éprouvent plus de difficultés à accéder à l’information que les autres groupes.
Toutes les données de Vues du front sont accessibles au public pour consultation en ligne à l’adresse : – avec la possibilité de les désagréger par pays et classe de personnes interrogées entre autres. Vous pouvez également vous renseigner sur la méthodologie à l’adresse.
Références et photos
Photo (en haut) : La radio locale peut être une source importante d’information pour de nombreuses communautés. Photo : Nicholas Githiri
Photo et citation (ci-dessus) : Manorama Behra, 38 ans, enseigne une chanson à des enfants dans une garderie rurale de Jayasankhpur, Odisha, en Inde. Elle dit : « J’avais l’habitude d’assister aux réunions de Palli Sabha, la collectivité locale, qui ont lieu tous les mois. Depuis plusieurs années, nous n’avons reçu aucune notification concernant ces réunions. Nous ne disposons d’aucune information concernant les plans ou les actions du gouvernement. » Photo : Sarika Gulati/GNDR
Références
4 https://www.preventionweb.net/files/workspace/7935_mercertimorleste.pdf